Lucien Lewandowski
Avant d’être considéré comme le “Monsieur hand” de Vénissieux, Lucien Lewandowski a usé ses fonds de culotte près de Villefranche, à Gleizé, où sa famille originaire de Pologne s’était installée. Le hand, Lucien le découvre un peu à l’école, mais c’est surtout son frère Joseph, “Zeff”, qui lui transmet la passion. “À 16 ans, Zeff jouait déjà en Division 1 à Villefranche, il était très doué. C’est lui qui m’a poussé à venir le rejoindre. J’étais un joueur de bon niveau, sans plus, mais j’avais une bonne patte. Curieusement, ce n’est pas tant la pratique de ce sport qui me plaisait que les à-côtés. J’étais très timide, je découvrais un univers qui offrait une diversité incroyable : un mélange de fils d’ouvriers, médecins, architectes, qui se côtoyaient autour d’un ballon. Il y avait bien évidemment des Français, des Espagnols, des Italiens — pas encore de Maghrébins —, et je m’ouvrais sur d’autres horizons, sur un autre monde, je me socialisais. Ça a été une révélation. Même aujourd’hui, le hand, pour moi, c’est cet état d’esprit, cette diversité, ces rencontres, ces échanges tous azimuts.”